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Et si le corps nous montrait un autre chemin ?”

  • Photo du rédacteur: Papianille Mura
    Papianille Mura
  • il y a 20 heures
  • 4 min de lecture

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Bouger, oui… mais sans transformer le corps en machine

On nous répète qu’il faut bouger, être actif, se dépasser pour aller bien. C’est vrai… mais seulement si ce mouvement respecte notre rythme intérieur.

Le danger, c’est de transformer le corps en mécanique, en performance, en l’entraînant dans un programme dicté par notre mental : les fameux “il faut”, “je dois”, “je n’ai pas le choix”.

Et l’on oublie que le corps n’est pas un instrument.


Le corps est un espace vivant, sensible, intelligent. Il est notre mémoire, notre capteur, notre boussole la plus fiable. Il parle, souvent bien avant nous.

Comme l’écrit Bessel van der Kolk dans Le corps n’oublie rien :

« Le corps enregistre tout : ce qui apaise, ce qui effraie, ce qui secoue, ce qui sécurise. »


1. L’histoire d’une cheville fracturée : quand le corps finit par parler


Une cliente arrive après une fracture du pied gauche, une opération lourde et un protocole de rééducation intensif. Son objectif : retrouver l’usage de sa cheville en six mois, coûte que coûte.

Lors de la première séance, son pied gauche était dense, verrouillé, presque dur comme une barre de fer. J’ai travaillé avec une écoute très subtile, proche de l’approche fasciale : laisser la matière respirer, inviter les tissus à se déployer, sans forcer, en suivant le rythme du corps.


Lors de la deuxième séance, elle revient animée d’une volonté farouche :

  • séances de kiné intensives,

  • coaching sportif,

  • exercices quotidiens,

  • impatience de “redevenir comme avant”,

  • frustration de ne pas pouvoir faire plus.

Emportée par sa détermination, j’avais moi aussi adapté mon toucher, un peu plus tonique, comme entraînée dans son élan.


Puis arrive la troisième séance. Elle entre plus mobile… mais surtout différente. Dès qu’elle s’installe, elle me dit :

« Je n’ai rien fait cette semaine. Mon corps n’en pouvait plus. Je l’ai écouté. »

Son visage marquait une véritable prise de conscience. Comme un changement de bord intérieur.

Elle venait d’offrir à son corps la possibilité de reprendre la main. Et, par résonance, j’ai moi-même retrouvé un toucher plus lent, plus profond, qui induit une relaxation globale et incite les tissus à s’expanser, comme on le fait en fascia thérapie.


En échangeant, elle réalise :

  • qu’elle doit respecter son rythme,

  • qu’elle peut dire non à ses enfants lorsqu’elle n’a pas l’énergie,

  • qu’elle n’a plus à se sacrifier comme “toujours avant”,

  • qu’elle peut écouter son ressenti autant que les protocoles des spécialistes,

  • que sa confiance revient… par la sensation, pas par la volonté.


« La réflexologie m’aide à me reconnecter. Je me sens plus présente, et je récupère mieux. »

Aujourd’hui, elle vient une fois par mois, en avançant pas à pas, tout en mouvement… mais différemment.


Bien sûr, suivre un protocole médical et les prescriptions des professionnels de santé reste essentiel. La démarche menée en réflexologie ne remplace en aucun cas la rééducation prescrite : elle l’accompagne.

Ce que cette cliente a ajusté, ce n’est pas son suivi médical, mais son rapport à l’effort : elle a appris à respecter les signaux de fatigue de son corps afin de mieux vivre son processus de récupération.

La réflexologie intervient ici en complémentarité, en soutenant l’écoute corporelle et le retour à un rythme plus juste.


2. Quand bouger devient une fuite : l’histoire d’une femme épuisée

Une autre cliente arrive au bord du burn-out. Elle est exténuée, insomniaque, presque à bout. Et pourtant, elle continue un sport intensif : vélo, course, effort… parce qu’on lui a appris qu’“il faut bouger” pour tenir.

Je lui suggère d’explorer des mouvements plus doux, plus respirés.Mais elle ne reviendra pas.Le mental a repris le dessus, son automatisme s’est réenclenché, son corps s’est retiré.

Bouger, oui.Mais jamais en se coupant de soi.


3. Quand la parole ne suffit pas toujours

La parole a du sens, elle éclaire, elle relie.Mais elle n’aide pas toujours à réhabiter un corps qui n’est plus en sécurité. On peut parler longtemps… et rester loin de soi.

La confiance ne revient pas par la logique. Elle revient par l’expérience corporelle, par ce lieu intérieur qui retrouve une forme de sécurité douce.

Le corps raconte :

  • l’ouverture,

  • la peur,

  • la contraction,

  • l’élan,

  • la fatigue,

  • le besoin de s’arrêter.


Quand on se coupe de son corps, c’est souvent parce qu’un jour, ce langage-là a réveillé quelque chose de trop douloureux. On a “coupé”. Mais la vie continue de parler… dans les tissus.

La réflexologie permet justement de réouvrir cet espace, en douceur, sans forcer, sans performance. Un espace où l’on peut se reposer en soi, où la présence revient, où les tensions se modifient, où la respiration s’élargit.

Séance après séance, le corps reprend sa place.


4. La réflexologie : un chemin qui se construit dans le temps

La réflexologie n’est pas un massage de détente.

C’est un chemin corporel. Un retour vers un corps :

  • plus vivant,

  • plus confiant,

  • plus habitable,

  • plus sécure.


Et ce chemin se construit dans la régularité — souvent une séance par mois — le temps que :

  • les tissus se réouvrent,

  • les automatismes se relâchent,

  • la sécurité interne se reconstruise,

  • la posture de vie se transforme.

Il n’y a pas de séance miracle. Il y a un processus vivant.


En conclusion :

Écouter son corps, c’est changer sa manière d’être au monde

On peut agir beaucoup, parler longtemps, bouger sans cesse… et rester loin de soi.

On peut aussi ralentir, écouter, sentir… et tout commence à bouger autrement.

La réflexologie n’impose rien. Elle offre un espace où le corps peut enfin être entendu. Et quand le corps reprend la main, la vie intérieure retrouve un rythme plus juste.





Papianille MURA, Reflexologue à Viroflay, proche Versailles /Yvelines. "Bien dans ses pieds, Bien dans sa tête"


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🩺 Pour rappel :La réflexologie est une technique de prévention, d’accompagnement à la santé et de bien-être. Elle est naturelle et manuelle, libérant les facultés d’autorégulation du corps sans poser de diagnostic médical ni influencer les décisions thérapeutiques.


 

 

 

 

 

 
 
 

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