Ressasser ou questionner : comment distinguer et transformer ce qui tourne en boucle dans notre esprit ?
- Papianille Mura
- 28 mai
- 3 min de lecture
J’accueille souvent en cabinet des personnes qui arrivent épuisées par un mental en surchauffe.
Elles me disent :« Je pense trop », « Je tourne en rond », « Je n’arrive pas à décrocher… »
Elles décrivent ce que beaucoup d’entre nous connaissent à un moment de leur vie : le ressassement.
Or, il est parfois difficile de faire la différence entre ressasser et questionner.
On pourrait croire qu’ils se ressemblent — puisqu’ils se traduisent tous deux par des pensées — mais leur énergie, leur origine et leurs effets sont très différents. Et c’est justement cette distinction qui peut devenir une clé de compréhension et d’apaisement.
Ressasser ou questionner ? Une distinction essentielle
RESSASSER | QUESTIONNER |
Tourne en rond | Ouvre des pistes |
Même pensée en boucle | Pensées qui se renouvellent |
Nourri par la peur, la culpabilité ou l’inquiétude | Nourri par la curiosité, l’envie de comprendre |
Épuise, alourdit, fige | Stimule, clarifie, fait avancer |
Donne l’illusion de chercher des solutions mais reste dans le mental | Met en lien les émotions, le corps, l’intuition et le réel |
Te déconnecte de l’instant présent | T’ancre dans une démarche vivante |
Fige dans le passé ou angoisse sur l’avenir | Aide à faire des choix dans le présent |
Invisible pour les autres mais bruyant à l’intérieur | Parfois jugé mais constructif intérieurement |
Clé de discernement :
Est-ce que j’essaie de contrôler ce que je ne peux pas changer (→ ressassement) ?
Ou est-ce que je cherche à comprendre ce que je vis pour avancer (→ questionnement) ?
Prendre conscience de ce mode de fonctionnement mental est déjà un premier pas vers l’apaisement.
Comment sortir du ressassement ?
Lorsque l’on ressasse, c’est souvent le signe d’un trop-plein : émotionnel, cognitif, parfois même physique.La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des leviers concrets pour interrompre ces boucles mentales.
Voici quelques pistes :
Se remettre en mouvement : marcher, faire du sport, danser, respirer à l’extérieur…Le mouvement reconnecte au corps et permet de remettre de la fluidité dans le mental.
Écrire : poser sur le papier ce qui tourne dans la tête aide à le voir sous un autre angle, à prendre du recul.
Créer : dessiner, cuisiner, bricoler… donne un support à l’expression intérieure.
Parler à une personne de confiance : mais pas pour qu’elle trouve des solutions à notre place, simplement pour être écouté sans jugement.
Se relier à la nature : le silence, le vivant, la respiration des arbres sont de puissants rééquilibrants.
Et bien sûr : recevoir un soin de réflexologie.
Le rôle de la réflexologie pour apaiser le mental
En réflexologie, nous n’agissons pas directement sur les pensées, mais sur ce qui soutient et nourrit ces pensées :
le système nerveux autonome (régulation du stress, retour au calme),
le sommeil (meilleure récupération),
la digestion émotionnelle (notamment par le travail sur les zones du diaphragme, du plexus solaire, de la tête),
et parfois, simplement en remettant du lien entre le corps et l’esprit.
Lors d’un soin, la personne entre dans un état de détente profonde. C’est souvent à ce moment-là que le petit vélo s’arrête. Que l’on peut entendre plus clairement ce que l’on ressent, ce qui est important, ce qu’on veut vraiment.
En sortant d’un soin, on ne repart pas toujours avec des réponses… mais on repart plus centré, plus calme, plus clair.
Et cela change tout.
Prendre conscience de la différence entre ressasser et questionner, c’est ouvrir une porte vers plus de liberté intérieure.
C’est aussi reconnaître que le mental est précieux, mais qu’il n’a pas à tout porter.Parfois, le corps a besoin de dire, de libérer, de réorganiser ce qui s’est emmêlé.
Et si vous sentez que vous tournez en rond, peut-être est-ce simplement le moment de descendre de la tête aux pieds, pour vous offrir un instant de reconnexion à vous-même.

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